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Ce qui suit est une liste de toutes les entrées pour la catégorie Résumé.

Le résumé pour dvd…

Mémoires nomades.
Ma réflexion porte sur l’idée globale de pouvoir représenter l’espace du passage inconscient du mot à l’appel du souvenir.
Plusieurs questionnements construisent ma réflexion :
Comment notre mémoire est-elle sollicitée au quotidien ? Comment dans notre langage un mot peut-il être déclencheur d’une image, d’un souvenir ? Comment s’opère ce passage? Comment dans cette accumulation d’informations notre cerveau gère t-il ces données ?

Notre apprentissage du langage se fait par l’assimilation de signes dont nous recueillons des significations. C’est par un travail mental ou plus précisément par un réseau sémantique, que notre cerveau associe les mots avec lesquels on construit et organise du sens.
Un réseau sémantique se présente sous la forme d’un ensemble de nœuds, correspondants chacun à un concept, reliés entre eux par des liens qui peuvent être activés. Attribuer un sens consisterait à activer un certain nombre de ces connexions au sein de ce réseau.

Ce qui m’intéresse particulièrement à travers cette recherche c’est l’idée « rhizomique » à partir de laquelle notre cerveau relie des données, les associe, imaginer ces réseaux, ces connections, qui sont autant d’idées à composer selon chaque individu.
… ce même procédé que l’on retrouve en informatique, une navigation entre connectiques, un lien qui nous entraîne sur un éventail de possibilités.
Une errance sur le réseau ou dans notre mémoire, qui peut au final nous conduire vers des espaces inattendus…

Description du projet

Dans un premier temps, j’ai crée une liste à partir d’une collection de mots, issus de diverses lectures, magazines ou quotidiens…. Détachés de leurs contextes, ces mots ouvrent un nouvel espace, une proposition à imaginer ou se perdre.
Chaque mot numérisé fonctionne selon un mode aléatoire ce qui permet de gérer de manière totalement imprévue, la lecture des mots qui compose l’animation.
L’effet produit est hypnotique par la rapidité d’affichage des mots. Tous les mots ne sont pas lisibles, aussi impalpables que l’instant même où jaillit le souvenir.


6 m2

Pour poursuivre dans cette recherche de l’isolement imposé et de la solitude qui en découle, j’ai mis en place un projet à la maison de détention de Saint-Martin de Ré. C’est une prison d’hommes où sont incarcérées les plus longues peines de France. J’avais cette volonté d’ouvrir un espace, de connaître comment des individus peuvent s’approprier 6m2 durant des années. Je ressentais à la fois la vie et la mort, l’espérance et le désespoir, une énorme solitude qui se mouvait dans un chaos que je voulais retranscrire dans mes photographies.
Dépourvu de tout pathos, je pose alors la réalité de ces homme en dehors et “en dedans” du monde.
Aucun jugement n’ai porté.
Dans cet espace pénitentiaire, la photographie suggère une parenthèse dans ce passage en prison qui est aussi une parenthèse plus ou moins longue dans la vie de ces détenus. Elle est l’objet d’un passé proche ou lointain, un objet temporel qui confronte le temps de l’image au temps vécu du spectateur. Elle questionne le présent de celui qui observe. Elle représente le chaos.

le titre: 6m2


texte pour le dvd (recueil de formes essentielles)

Vous avez pu voir les fesses d’un bibliothécaire, d’un biker, d’un bmxeur, d’un boxer, d’un carabinier, d’un célibataire de 30 ans, d’un chanteur de rock, d’un coincé, d’un coupable (ou non), d’un cuistot, d’un cycliste, d’un danseur, d’un directeur de Mac Donald en week-end, d’un dragueur fou, d’un étudiant, d’un exhibitionniste, d’un fan d’Élisabeth, d’un fils à papa, d’un flic en civil, d’un golfeur, d’un grapheur, d’un guitariste, d’un homme à femmes, d’un homme à homme, d’un homme d’affaire à la plage, d’une icône de mode, d’un informaticien, d’un italien à New-York, d’un mangeur de pizza, d’un médiathécaire, d’un menuisier, de Monsieur Cuir (Montréal), d’un moustachu, d’un musicien, d’un parisien, d’un père de famille, d’un pilier de bar, d’un régisseur, d’un siesteur, d’un skateur, d’un tombeur de ses dames, d’un touriste anglais, d’un vieux…


Corrosive Messenger

Parodie de logiciel de discussion temps-réel (chat), Corrosive Messenger vous propose de regarder vos discussions s’effacer dynamiquement…

http://madframes.free.fr/corrosive_messenger/


compte-rendu du workshop

Le 15.03.06 >

// 11h50

mon projet initial passe à la trappe.

je vais partir de mon projet ‘cursor memory’.

une idée simple : perdre le curseur de l’internaute dans une foret de curseurs en mouvements.
une remarque de Grégory Chatonsky : “le curseur c’est soit”

ce que propose Grégory c’est de documenter ce projet, son utilisation :
- filmer l’écran
- filmer la main et la souris
- filmer le visage

Problème : mon programme a une mémoire “à court terme”…
> comment le processus d’enregistrement vidéo peut-il parasiter cet oubli ?

// update 12h15

si on enlève la “limite”, qui fait s’effacer la mémoire par la mémoire, jusqu’où
peut aller cette capitalisation absurde ?

Je vais essayer d’atteindre la limite de mon programme.

// 18h11

putain ça fait 75 minutes que ça tourne, histoire de voir combien de temps ça met à planter.
ça plante pas.
ça ralentit.
et évidement je n’ai rien filmé…

concertation avec Grégory :

demain, tu y passes ta journée, obligé, dès 9h30. je t’apporterai à manger.”

je vais donc créer pour la performance une variante de mon programme, dont la fonction absurde sera d’enregistrer, d’accumuler.

où vais-je trouver ma place dans tout ça ?

Le 16.03.06 >

// 13h00

tout est en place (matériel, logiciel), pour Sophie aussi /
on capture avec “camtasia” / c’est parti !

>> les vidéos, version net

capture
// 17h15 (copie de mon carnet de notes)

plus de 4h00
plus de 700 curseurs.
je vois les choses en 12 images par seconde.
c’est lent
si je marche, ça risque bien d’être saccadé
mes yeux cherchent à sortir de mes orbites
j’ai trop chaud.

4h c’est long, surtout à “se” regarder en boucle
je suis pas sûr de retenter une telle expérience
j’éteins les ordis, ça fait bizarre…

Gregory, qui se marre : “tu sembles à la limite de l’intelligence”

je me lève, tiens, j’ai mal à la tête.
dispersion, j’ai du mal à coordonner idées et actions

> “millions cursors“, en version “illimitée - performance” !
> http://madframes.free.fr/millions_cursors


Une heure de temps… épreuve

Début 13:00:00
Fin 16:50:55

……………

Je reprends doucement le rythme du temps qui passe.
Je me suis enfouie dans un différé, entre le temps inscrit et le temps réel.
Je n’étais nulle part.
Seules de courtes ruptures de temps (messages d’erreur, mauvaises manipulations) me faisaient remonter, le temps de reprendre le compte.

Intemporel, et même insituable à la longue… On (s’)oublie dans le défi de l’inscription non-stop, pourtant le corps est présent dans de petites douleurs, dans la fatigue.
Le rythme est quasi-frénétique mais le temps s’arrête, ou avance juste doucement.

J’ai eu la même angoisse, une peu nerveuse, à finir mon heure qu’au moment de la commencer.


Captation du temps

Principe :

Captation du temps :
- temps inscrit
- temps vécu

Capter une heure sous forme d’arborescence informatique de dossier “de temps”.
Confronter l’inscription au temps de l’inscription elle-même.
Une heure enregistrée en combien de temps…

> horloge = temps de l’action
> clavier = action dans le temps
> capture écran = inscription dans le temps

Procédé :

Arborescence : Année / mois / jour / heure / minutes / secondes

Inscrire un temps de départ (heure réelle de l’horloge au moment du début de la performance)
De ce premier dossier, disséquer l’heure en minutes, en secondes.
Un décalage s’établit entre le temps écrit de l’arborescence et le temps réel du à la manipulation

PS : idée de titre… “Une heure de temps” …


projet workshop

Face à l’atelier Mémoire/Oubli ; il s’agit d’un projet de site internet qui archive/répertori mes différents travaux effectués ces cinq dernières années. La question étant de rendre compte du temps de travail et de non-travail entre mes divers travaux, de créer une inter-activité entre ceux-ci, de pouvoir revenir sur de précédents travaux à certains moments et d’être bloqué à d’autres comme on peut l’être face à un projet non abouti.

Il s’agirai aussi de créer un autre temps, différent de l’inter-travaux, qui serai propre à chacun.

Pour rendre compte de ces différents éléments, il s’agit dans le temps donné du workshop, de créer une base de données, une cartographie des travaux. De créer diverses catégories de classement (titre, date, médium…) où devra figurer trois questions clés :

-Le point de départ du travail

-Est-ce qu’il est abouti ou non?

-si non, pourquoi cet arrêt? quel est l’évènement pertubateur? Manque de temps?


Intention Captures

Le dossier informatique est une arborescence neutre, un environnement à priori froid mais qui enferme une certaine intimité (nos dossiers, noms de fichiers, rangements apparentés à un lieu de vie)
Jouer de cette ambiguïté, jouer de la “profondeur” (déroulé panoramique quasi-interminable) que peut avoir un dossier avant d’arriver au fichier recherché (au secret ?), jouer du temps aussi, peut-être en reconstruisant une arborescence nouvelle, basée sur son archivage (année-mois-jours-heures…)


Intention Ellipses

Archives de temps entre-deux par leur ellipse.
L’instant “entre” n’est pas là, il n’y a que l’avant et l’après qui par un retour incessant de l’un à l’autre le suggèrent, le remplacent, pointent son absence…