Archive de catégorie
Ce qui suit est une liste de toutes les entrées pour la catégorie Enseignants.
DVD + livret final
Data : Archives personnelles, archivages, bases de données, mémoires…
Atelier (ARC) proposé par Tom Drahos et Reynald Drouhin aux élèves de 4 et 5 ème année Art (École des beaux-arts de Rennes, 2006) avec les interventions de Grégory Chatonsky (workshop et conférence) et Dominique Blais (conférence).
Toutes les étapes de ce projet ont été archivées sur un blog :
http://dat.a.free.fr
Ce DVD présente des recherches plastiques et des documents sur la thématique de la mémoire et de l’oubli. Les propositions faites peuvent être des vidéos ou animations (Lights, Ophélia, Red) des diaporamas de photos (6m2, Passages) ou dessins (Recueil de formes essentielles), des captures de site web (La révolution a eu lieu ˆ New York, Gilgamesh, Mémoires nomades), des performances (1 heure de temps, Cursor memory) ou installations (Spool, Total exhibition).
Certaines propositions utilisent les spécificités du DVD, d’autres utilisent simplement le support DVD comme un moyen de visualisation ou de conservation des données.
Les enseignants et intervenants ont également participé au DVD Vidéo.
Durée globale environ 110 mn, accès aléatoire sur le logo.
IMPACT 005 FRANKFURT
Impact 005 Frankfurt fait partie d’une série de 12 films presentés au Centre Georges Pompidou et réalisés pendant la guerre de Yougoslavie. Elle présente 12 villes en Europe, de tailles et d’importances différentes: Londres, Paris, Rome, Prague, Frankfurt, Barcelone mais également des villes plus petites – Reims, Singen ou San Sebastian. Chaque film est réalisé à partir de milliers de photographies argentiques prises au hasard, un peu comme des objets trouvés sur lesquels des acides ont laissé leurs traces. Ils sont filmés en 16mm et développés sans passer par un laboratoire professionnel pour leur donner cet aspect brut d’une image éclatée, pulvérisée et chaotique. Plus de linéarité narrative qui ordonnerait un sens, mais plutôt un magma dense et opaque qui montre l’image de la ville comme une matérialité et non comme une représentation.
NSA Database
The National Security Agency/Central Security Service is America’s cryptologic organization. It coordinates, directs, and performs highly specialized activities to protect U.S. government information systems and produce foreign signals intelligence information. A high technology organization, NSA is on the frontiers of communications and data processing. It is also one of the most important centers of foreign language analysis and research within the government.
DVD DATA : voici ou nous en sommes :
. Antoine Chrétien : ?
filmer dans une salle de jeux en réseau à faire d’ici 2 semaines…
. Élise Domec :
capture video de l’appli director 3′ (à faire) > rd
. Claire-Marie Bomard :
manque une video… 15′ > capture de l’appli shockwave en video 3′ > rd
. Delphine Gallot : ?
out?
. Gildas Paubert :
a monter une video en incrustation, récupérer 2 vidéo et faire montage ds after effect > rd
. Joanna Szpak :
les photos pour diaporama… les selectionner 2X 99….
. Marie-Amelie Porcher :
les photos pour diaporama…
. Sophie Blum :
une video une heure de temps + Spool
. Mélanie Godichaud :
une video : Ophelia + 99 photos de prison…
. Dominique Blais :
du son? 5.1
. Grégory Chatonsky :
video capture de site web 10 min.
http://www.incident.net/works/revolution_new_york/
. Tom Drahos :
video a ouvrir sur un mac??!
. Reynald Drouhin :
une video Red et/ou data en cours…
La mémoire et l’oubli (workshop), après coup
Déroulement du ws:
Jour 1 >
14h-17h: discussion avec les étudiants autour de leurs projets en cours
17h-18h30: conférence
19h-21h: diffusion de “Lost Highway” de David Lynch
Jour 2 >
9h30-11h: discussion sur le film et la conférence de la veille
11h-15h: scénarisation descriptive des projets
A partir de ce moment chacun avance à son rythme. Certains continuant à scénariser, d’autres commençant rapidement la production de leur projet.
Jour 3 >
Ibid.
Si la durée du ws a été trop courte pour finaliser les productions des étudiants, il faut remarquer que les relations entre la mémoire et de l’oubli telles qu’elles ont été abordés (continuité entre la mémoire et l’oubli, continuité entre mémoires organique et technique, les technologies comme élément d’intensification de problématiques classiques, trace et effacement, langage et absence, inscription des pratiques numériques dans les thématiques de l’art contemporain, relations entre inscription/production/diffusion/validation) ont semblés fortement questionner les étudiants.
D’une part, en devant mettre en base de données leurs travaux passés, ils ont remarqués que de certaines informations étaient déjà oubliées: date de création, contexte, raisons de l’abandon d’un projet, points de départ, etc. Autant de questions perturbant l’actualité même de leur pratique qui est déjà datée et leur permettant d’avoir un recul critique par rapport à leur propre travail. Cette capacité d’autocritique constitue une forte demande de la part des étudiants.
D’autre part, la possibilité technique de radicaliser la mémoire et/ou l’oubli en enregistrant, par exemple, une durée longue, une action répétitive, etc. a donné lieu à des approches empiriques intéressantes.
Ainsi Sophie Blum a créée des dossiers imbriqués avec une heure, toutes les minutes et toutes les secondes. Chaque dossier étant daté et l’heure choisie étant celle, réelle, du début de l’action. Le décalage entre l’inscription (des dossiers) et le temps de l’horloge s’accroissant indéfiniment.
Ou encore Antoine Chrétien n’écrivant, lors de mes interventions orales, que ce qu’il entendait au moment même où il écrivait, passant immédiatement au mot suivant prononcé, puis classant ces mots dans une base de données pour les jouer aléatoirement et remarquant, très justement, l’air de famille avec la tonalité du discours d’origine malgré cette inscription lacunaire.
Les étudiants ont semblé sensibles à la dimension politique du propos tant par rapport à l’autonomisation de l’art (question de l’économie de l’art, des instances de validation comme instances de mémorisation), qu’à sa dimension plus sociétale (médias, Shoah, exigence d’une mémoire sans faille, etc.). La mémoire et l’oubli sont apparus comme une façon de donner une vision synthétique des problématiques contemporaines.
Au cours des discussions du déjeuner, souvent plus importantes que celles à l’intérieur de l’institution scolaire, plusieurs demandes d’ordre général sont revenues:
1. La nécessité d’un apprentissage technique (sur tous les supports) plus précis.
2. Le besoin d’avoir un enseignement juridique sur le droit d’auteur.
3. Avoir de plus nombreuses occasions de diffusion pendant le cursus.
4. Avoir une vision plus précise du marché et des circuits économiques de la création contemporaine.
5. Que les critères d’évaluation des travaux soient plus explicites et problématisés.
La durée du ws a été problématique dans la mesure où la mémoire et l’oubli ne peuvent être thématisés que sur une certaine durée, temporalité qu’ils questionnent justement. En posant aux étudiants ces questions ils produisent souvent des travaux exigeant une durée relativement longue de réalisation. Ainsi, la mémoire et l’oubli devraient sans doute être une problématique intégrée au sein même des écoles d’art: comment s’archivent-elles? Comment mémorisent-elle l’activité des étudiants? Comment remettre dans un circuit cette auto-archive? Bref, la question de l’archivage pose souvent la question des relations entre le singulier et l’institution. Il y aurait sans doute là à inventer un ambitieux projet de “documentaire/archive” sur une année scolaire tentant de capter ce qui arrive dans ces lieux ambivalents que sont les écoles d’art. “Documentaire/archive” où les étudiants devraient eux-mêmes faire l’apprentissage, empirique et en grandeur nature, de leur mémorisation et/ou de leur oubli.