compte-rendu du workshop
Le 15.03.06 >
// 11h50
mon projet initial passe à la trappe.
je vais partir de mon projet ‘cursor memory’.
une idée simple : perdre le curseur de l’internaute dans une foret de curseurs en mouvements.
une remarque de Grégory Chatonsky : “le curseur c’est soit”
ce que propose Grégory c’est de documenter ce projet, son utilisation :
- filmer l’écran
- filmer la main et la souris
- filmer le visage
Problème : mon programme a une mémoire “à court terme”…
> comment le processus d’enregistrement vidéo peut-il parasiter cet oubli ?
// update 12h15
si on enlève la “limite”, qui fait s’effacer la mémoire par la mémoire, jusqu’où
peut aller cette capitalisation absurde ?
Je vais essayer d’atteindre la limite de mon programme.
// 18h11
putain ça fait 75 minutes que ça tourne, histoire de voir combien de temps ça met à planter.
ça plante pas.
ça ralentit.
et évidement je n’ai rien filmé…
concertation avec Grégory :
“demain, tu y passes ta journée, obligé, dès 9h30. je t’apporterai à manger.”
je vais donc créer pour la performance une variante de mon programme, dont la fonction absurde sera d’enregistrer, d’accumuler.
où vais-je trouver ma place dans tout ça ?
Le 16.03.06 >
// 13h00
tout est en place (matériel, logiciel), pour Sophie aussi /
on capture avec “camtasia” / c’est parti !
// 17h15 (copie de mon carnet de notes)
plus de 4h00
plus de 700 curseurs.
je vois les choses en 12 images par seconde.
c’est lent
si je marche, ça risque bien d’être saccadé
mes yeux cherchent à sortir de mes orbites
j’ai trop chaud.
4h c’est long, surtout à “se” regarder en boucle
je suis pas sûr de retenter une telle expérience
j’éteins les ordis, ça fait bizarre…
Gregory, qui se marre : “tu sembles à la limite de l’intelligence”
je me lève, tiens, j’ai mal à la tête.
dispersion, j’ai du mal à coordonner idées et actions
…
> “millions cursors“, en version “illimitée - performance” !
> http://madframes.free.fr/millions_cursors
BlueScreen
Participation du groupe au projet VisualDialogue (nom
provisoire). Ce projet sera présenté par Olivier Schneider depuis la chine à l’école des beaux arts de Rennes le 10 mai et se poursuivra jusqu’a fin juin sous forme d’un travail continu.
Description du projet v2.2
L’enjeu de ce projet et d’instaurer un nouvel outil permettant une forme singulière de communication visuelle, plastique et poétique via le réseau internet. Le procédé qui sera mis en place se base sur l’hybridation d’images numériques et permettra d’établir et de poursuivre dans le temps un échange privé entre deux personnes se connaissant ou ne se connaissant pas, et ce quelque soit leur culture, leur langue ou leur position sur le globe. Contrairement à la majorité des outils de communication disponibles (MSN, ICQ, email…), ce n’est pas en soit la transmission d’un message qui est recherché mais le contact entre les usagers, le croisement de leurs sensibilités, de leurs univers culturels et personnels et l’émotion qui émanera d’un tel échange. Ces échanges sont ainsi privés et éphémères. Ce qui importe n’est pas la construction ou l’exposition d’une trace figée mais la mise en place d’un procédé permettant à ceux qui le pratique de vivre un phénomène, de partager un instant…
Synopsys v3.2 Fr
Elle est là, son regard m’attendait. Comme tous les jours, nous nous retrouvons sans un mot à travers cette entente tacite qui donne à notre relation cet arôme si particulier. Je ne sais finalement rien d’elle. C’est pourtant à chaque fois une intense émotion de partager la proximité qui s’est petit à petit établie de nos échanges silencieux. C’est alors que nous nous laissons aller à l’observation de nos images respectives. Du croisement de nos regards émerge ainsi cette vibration singulière; lorsqu’à travers le regard qu’elle porte sur ma propre image m’apparaît en songe la singularité de son univers; lorsqu’à travers son regard c’est petit à petit mon propre univers qui se dessine.
Ce projet propose via internet l’exploration d’une forme singulière de communication non langagière. Que se passe-t-il lorsque les mots nous manquent? Quelle relation particulière peut s’etablir au delà de la langue, au delà des distances et des codes partagés qui fondent tel ou tel langage? Quelles rencontres nouvelles peuvent-elles, le temps d’un songe, émerger de l’échange et de la fusion de pixels sur une surface virtuelle partagée?